La maison est ancienne : les plafonds de la grande chambre sont très hauts.
La porte-fenêtre, certainement, laissera passer cette nuit un petit vent-coulis, mais ce n’est pas grave : cela s’ajoutera au tintement des drisses.
Pour l’ouvrir, il faut se glisser derrière les rideaux beige rosé ; le loquet est un peu dur et fait un bruit de métal.
Les persiennes sont vertes et leur loquet à elles-aussi est un peu rouillé. Une fois largement poussées, on peut les accrocher de part et d’autre pour rester sur le balcon ensoleillé, s’appuyer sur la rambarde, et regarder la vue.
Le paysage est en pente douce. Tout d’abord, un grand jardin qu’ombragent un immense palmier et un large pin. Puis des toits de tuiles qui ne cachent pas tout des ruelles étroites et des pans de mur jaunes vifs, ou bien orange, ou encore rouges. Et la mer dont les bords sont frangés de bateaux. Elle se poursuit vers un horizon bien plus vaste qu’un seul regard.
Le vent est doux, et on remet derrière l’oreille une mèche de cheveux.

Après avoir arpenté les ruelles et les rues d’Imperia, s’installer sur le bord de mer pour se régaler, entre autres, de spaghettis à l’ail, au piment (peperoncino) , et à l’huile d’olive. Terminer sur une panna cotta très douce.